阿拉姜色

阿拉姜色,Ala Changso

主演:容中尔甲,尼玛颂宋,赛却加

类型:电影地区:中国大陆语言:藏语年份:2018

《阿拉姜色》剧照

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《阿拉姜色》剧情介绍

阿拉姜色电影免费高清在线观看全集。
一日梦中惊醒,俄玛在重病之际,执意踏上前往拉萨的漫长之旅。现任丈夫和儿子相继追随加入陪伴,这个家庭也在艰辛旅程中逐渐消除隔阂,达成和解。在途中,俄玛向丈夫道出深扰她多年的秘密;病逝后,俄玛未达成的夙愿,又终将如何?热播电视剧最新电影深海异变龙生九子胡丽叶塔克莱尔的相机雳剑致命急件感应时速之暴走飞车值得的等待归来的她鸠的击退法排球女将陨落之星雪暴1814终点之城我的下位来宾鼎鼎大名第四季人狼恶极恶非道3法医朝颜2025新春特别篇将军在下总理的丈夫大章鱼风在吹明治东京恋伽本垒打罗斯福先生风景马加利亚内斯害虫101朵玫瑰凶宅怪谈

《阿拉姜色》长篇影评

 1 ) 信仰,宗教,生活和死亡,我们在哪一层

一早想去受持五戒,几年前只是皈依了没有准备好持戒,现在觉得时机成熟了,最先打电话到原来皈依的法源寺,回复说目前皈依传戒法会还没恢复,时间也没准。

于是想换个地方试试,普陀山说他们很早以前就不做法会啦。

南山寺更是电话直接就打不通。

微信上问了一位僧侣只说能传戒,也没回复具体时间。

最后想要么索性趁着五一去普陀山,在江浙一带就近受戒,法喜寺的客堂电话妙接,也是最和善的,说寺里下一次皈依法会在农历6月19,但是只能皈依不传戒;灵隐寺倒是传戒,只是最近的皈依法会也是农历6月19,下次传戒时间也待定,网上找到灵隐寺的传戒费用是500元。

一时间我竟不知道何去何从,颇有种不得门而入的感觉,缘分没到吧,即使如此,还是在挂了电话后网上先买了缦衣,静待哪天因缘具足,拎上海清缦衣就去了。

折腾了一上午,也还是没有确定五一去普陀山是否要过夜,因为相对平时价格涨到飞起。

五一后有所回落,但又怕自己时间上不好协调出来。

于是就想先吃个14块钱的外卖,填下肚子下午继续看。

外卖点了两个素材,都是当地日常的食材,自从要求自己食草以来,就基本不主动点荤腥了,今天也没例外,是连续吃了一周的同一家地方菜馆。

按照惯例,下菜剧要来一部。

打开唯一拥有vip身份的👖,扫了一眼电视剧,热门的最近基本都看过了,没有兴趣再看一遍。

那就来个电影吧。

以前只吹爆欧美影视剧综艺的我,这一年来不知道怎么了,开始热衷国产影视剧,或许是年纪大了文化认同感越来越强了吧,现在看国外的东西愈发觉得不是一个语境里的存在,即使制作精巧代入感也弱了很多,还是自己国家的内容更容易产生共鸣,也或许真的跟民族自信、文化崛起有关,作为这个大趋势里的一份子也自然而然顺应时代起来。

于是机缘巧合里看到了几年前看过的冈仁波齐,顺藤摸瓜点开了阿拉姜色。

本来没有抱太多希望,以为只是一部充当背景音的片子,不妨碍我一边吃吃吃,一边做行程,一边过剧情。

还是大意了。

一开始我就被片子呈现出来的半纪录片式的内敛基调抓住了,竟然坐着认认真真从头到尾看完。

这期间有很长一段时间处在被哽咽感支配的欲哭不能中:藏族妈妈看到女儿回家背过身去抹眼泪,女人从父母家离开时向着山上磕头,女人对男人说要带男孩去拉萨时说你不要轻易说出誓言,女人男人和孩子在火堆边哼唱阿拉姜色表演劝酒,男人到沿路帮助他的藏民家里租车找活佛,男人拿钱回去感谢帮助他的藏民却被回拒说我的父亲当年也做过朝圣拉萨的事当时我不理解现在我却明白了他,男人去喇嘛庙给亡妻祈福躬着身跟喇嘛的几次交流,藏民说你决定继续去拉萨朝圣我很敬佩就送你们一程吧,男人跟小男孩说男人别老跟在别人后面……许多场景都质朴又闪光,导演用很克制的镜头语言,像纪录片一样呈现了一个围绕磕长头到拉萨为主线展开的故事。

演员的表演也是生活化的表演,没有精美的服化道,几乎是真实还原的人物形象和表情,对比我这一年来看到的光鲜亮丽的古装剧,不禁也要说出俊男美女、偶像流量的存在跟一部作品的好坏虽然不能说毫无关系也可以说没有任何必要这样的话。

片子其实分成了三个阶段,女人被诊断患病踏上磕长头还愿、女人在路上亡故男人接棒带上继子磕长头、男人和继子的磕长头彼此和解、自我和解之路,探讨了责任、承诺、死亡、成长、血缘、爱和善良,甚至还夹带了地方经济发展、乡村医疗的话题点,比如帮助男人的藏民说现在干活都用拖拉机了谁还养驴,给女人看病的卫生院医生带个听诊器的模样真让我想起了小时候给方圆五百里村镇的人看病的赤脚医生。

以前去四川、色达、甘孜地区的时候,只觉得风土跟以往见闻十分不同,尤其是在北京呆久了,去到自然风光比较浓郁的盆地、高原地区,有种不真实感,虽然置身其间却有种玩VR进入虚拟世界的既视感,身在其中却又抽离其外,骑摩托车的人,晒得红黑的肤色,混杂切换的语言和服饰,独特的婚丧嫁娶风俗……都一再提醒我只是个旁观者,短暂路过别人的生活,不宜过多介入和干预,所以从来不琢磨也不深究这背后的人与人的情感,城市与城市的联系,更谈不上到了解历史变迁、宗教信仰的深度。

看《阿拉姜色》让我过往的见闻和片子里的半真实呈现,第一次融合到一起,竟然有了一种真实感,不再只是远程旁观别人的生活,而是切实理解了在经济欠发达的而人烟稀少的地区,人与人之间的互助是怎么一回事,人情味是怎么一回事,没有被外来信息糟粕污染的人还保留着重诺重义的质朴是怎么一回事,抛开男人女人的性别对立、爱恨情仇和悭贪嫉妒只是作为人这个个体应该如何自处他处是怎么一回事……等等,这360度环绕立体声呈现几乎对我进行了一番成长经历整合以及情感再教育,很多只有书本上写的二维概念第一次立体化了,也即它让我落了地。

感谢。

生而为人,在都市快餐文化的冲击下,我们到底经历以及缺失了什么教育,而实际上无论是身在都市还是边陲,我们到底需要的是什么教化,这是否值得深入思一思?

至少在我看来,我需要。

比如长期生活在城市里,被动或主动加入拜rmb教已久,我的很多行为动机、模式都已经驾轻就熟的从利益出发来考量,就像弹幕里说的,我们现在只信仰rmb。

我已经自动屏蔽了人性会有的感动、痛苦、伤心习惯了扮演一个面无表情的机器,以符合利益最大化运转为己任孜孜不倦的计算、操作、被操作、输出、输入,视人情为不必要阻碍,恨不得什么都程式化、流程化,偶尔流露出像人的一面也是算好的恰到好处的气氛点,为了服务最终目标而存在的表演,几乎没有什么发自内心的人情体验了。

那种人跟人之间不问回报的付出、帮助,一言既出驷马难追的承诺和义气,没有体会过,更没有经历过。

即使别人是如此,我也会按照自己的分析惯性去给他衡量。

真情实感什么的,不存在。

所以再看到片里的一些人与人之间的互动,结合到自己的见闻,像是被当头棒喝恍然大悟,原来这才是人该有的样子。

不管是男人女儿,许下的诺言就要兑现,要主动去关心别人,要善良,要推己及人,要爱,要有责任,任何时候要做对的事,要尊重,痛苦了就哭出来,悲伤了就流泪,有心结就打开,有遗憾就弥补……这才是人应该成为的人吧。

小驴感受到来自人类的善意尚且知恩图报,人还不如头驴了?

其实都是作茧自缚自视甚高,导致一叶障目还自以为是,最终自欺欺人自食恶果。

听多了那种所谓社会人心不古是因为我们没有信仰的论调,以前浑浑噩噩糊里糊涂半信半疑,现在看来,这真是甩锅之言。

信仰并不等同于宗教,而没有统一宗教并不等同于没有信仰。

有人不信仰任何一个宗教,但他正直善良乐于助人,这就是他的信仰,有些人满嘴教义却猪狗不如,以教义之名行损人之事,他的信仰就是邪恶。

《阿拉姜色》里的人并不是因为某个宗教才有了信仰,而是他们心中的信仰恰好与教义吻合,之所以磕长头被人所尊重,正是因为他们把内心的信仰、宗教的教义结合起来并落实到了具体的生活和行动中,这些元素汇集到一起产生了巨大的能量,可以感染很多人。

但仍然有人不会被打动,比如那两个半路逃跑掉的女孩,因为她们不信仰那一套,自然也不会追随同样的生活和行为。

反观我自己,去普陀山、去受持五戒,是出于宗教理想,还是发自内心信仰某种理念,不得不自我反省。

警惕出现在自己生活中一切流于表面的形式主义。

记得一个弹幕说,人活着就为内心那点东西,深以为然,所有人都是向死而生,闭眼的那一刻是否对自己有了交代,此生的功课都修及格了吗?

带来的问题都找到答案了吗?

毕业答辩能通过吗?

尘俗熙熙攘攘,一切皆是现身说法,唯有借假修真方是自渡之道。

 2 ) Sonthar Gyal, réalisateur tibétain : « la vie ordinaire des Tibétains est ce qu’il y a de plus passionnant »

Sorti en VOD le 11 novembre en France, Ala Changso, le troisième long- métrage de Sonthar Gyal, brosse un portrait subtil et délicat d’une famille recomposée, sur fond de spiritualité et de traditions tibétaines. Entretien.

Tous les films de Sonthar Gyal sont nés d'un dilemme familial. Concernant Ala Changso, sorti en 2018 en Chine, il s’agit d’un triangle amoureux : une femme meurt en plein pèlerinage, son mari découvrant dans le sac de sa femme une photo d’elle et de son premier mari défunt. « Après tout, la vie est une affaire d’hommes, de femmes et d’histoires familiales. C’est pareil dans le monde entier », déclare Sonthar Gyal. Surnommé le « Hirokazu Kore-eda » chinois, ce cinéaste quarantenaire, né dans la province chinoise du Qinghai, était initialement cadreur et directeur artistique. En 2011, il s’est lancé dans la mise en scène, réalisant son tout premier long-métrage, The Sun Beaten Path, sélectionné et primé dans plusieurs festivals internationaux. River, son deuxième film, a été également sélectionné par le très célèbre Festival international du film de Berlin en 2015. Aux côtés de Pema Tseden et Lhapal Gya, il fait figure de proue dans la « nouvelle vague tibétaine », un courant cinématographique né il y a une dizaine d’années en Chine. Conteur des liens du sang et du cœur, Sonthar Gyal dépeint, à travers Ala Changso, un Tibet ordinaire, où les pèlerins, extraordinaires, sont prisonniers de leurs tourments intérieurs.Quel a été le point de départ du film ?Sonthar Gyal : Ce sont les financeurs qui m’ont proposé de réaliser ce film, basé sur une histoire écrite par l’écrivain tibétain Tashi Dawa. Je l’ai accepté à la condition que je puisse modifier le scénario. Dans la version originelle inspirée d’une histoire vraie, un vieil homme part en pèlerinage jusqu'à Lhassa, et finit par nouer une grande complicité avec l’âne qui l’a accompagné tout au long du voyage. Avec l’autorisation de Tashi Dawa, j’ai réécrit le scénario, ne gardant que cet âne. Le nouveau fil conducteur porte sur les relations complexes entre une femme, son fils (né d’un premier mariage) et son deuxième époux. Il est connu que le road-movie est un genre toujours en mouvement, ce qui constitue un défi d’écriture. Néanmoins, la dynamique conflictuelle de ce trio permet de créer des rebondissements dans l’intrigue.Comment qualifiez-vous les trois personnages principaux ?Mes héros sont avant tout des gens ordinaires, sauf qu’ils ne cessent de se dépasser. Pour moi, le dépassement de soi et la tolérance envers les autres constituent les fondements de la culture tibétaine. Ce sont également les points communs partagés par les trois personnages. Drolma souffre d’une maladie incurable mais tente avant tout de réaliser la promesse faite à son premier mari défunt ; Dorje se dépasse en poursuivant le pèlerinage à la place de sa femme afin de tenir sa promesse ; Norbu, le fils très têtu, finit par se rapprocher de son beau-père.Ala Changso est le titre d'une chanson à boire. Pourquoi l’avez-vous choisi comme titre du film ?Je l’avais nommé dans un premier temps Les 365 jours de Dorje. Il traite d’un sujet lourd, voire étouffant. Mais un film, comme un tableau, a besoin de prendre des couleurs. Lorsque j’ai parlé avec l’acteur principal Yungdrung Gyal, j’ai pris connaissance d’Ala Changso, une chanson à boire, très populaire chez les Gyalrong (un peuple vivant pour la majorité au Sichuan et parlant la langue gyalrong, dont font partie les héros du film). On peut aussi chanter Ala Changso sans alcool car ce sont les messages et les émotions qui comptent. Cette idée m’a beaucoup plu. C’est le premier rôle au cinéma pour le chanteur Yungdrung Gyal (Dorje). Comment s’est passée votre collaboration ?Comme Yungdrung Gyal, les acteurs de mes derniers films ne sont pas des professionnels. Les comédiens tibétains professionnels sont rares. Je les choisis souvent par intuition. Il faut que je calque sur une personne avant d’écrire un scénario. Pour Ala Changso, c’était à Yungdrung Gyal que je pensais. Mais il ne l’a su qu’au dernier moment, et il a paniqué quand je le lui ai dit. Il n’avait jamais fait de cinéma et n’était pas sûr de lui. J’ai fini par le convaincre en imposant une seule condition : il doit couper ses cheveux longs, portés depuis presque vingt ans. On était une centaine dans l’équipe qui comptait sur lui. Il était stressé lors du premier jour de tournage. Une situation que j’avais anticipée. C’est pourquoi j’ai pris du temps pour lui expliquer ce qu’était le jeu d’acteur et les bases de l'espace filmique. C’est quelqu’un de très intelligent, il s’est très vite adapté et s’est mis petit à petit dans la peau de son personnage, Dorje.Quel a été le plus grand défi du tournage ?Je suis originaire des contrées tibétaines, donc le climat de la région ne me posait aucun problème. Le film a été tourné en été 2017. Il a fait beau pendant les quarante jours de tournage. On a eu de la chance. Mais c’était quand même dur de filmer la dernière scène qui avait lieu dans la neige. Notre équipe était montée au sommet d'une montagne, bien au-dessus de 4 000 mètres d’altitude. Qu’est-ce qu’il faisait froid !Comment le film a-t-il été reçu à sa sortie en salles ?J’ai été surpris que le film ait connu un succès au Japon. Mais en Chine, même s’il a été bien accueilli dans le milieu du cinéma, le grand public n’était pas au rendez-vous. Je pense que les jeunes d’aujourd’hui, plus habitués aux vidéos courtes et aux films à effets spéciaux, sont trop impatients pour apprécier les films comme les miens. Mais il existe des férus de ce film, qui l’ont même regardé plusieurs fois.Le film est en tibétain...Il est en gyalrong, un des quatre dialectes principaux du tibétain. Ce sont les Tibétains vivant dans la préfecture autonome tibétaine et qiang d'Aba du Sichuan qui parlent ce dialecte. Ala Changso est d’ailleurs le premier film en gyalrong. Mais ni moi ni l’acteur principal ne parlons ce dialecte. Nous avons dû recruter un professeur maîtrisant le gyalrong qui vérifiait sur le plateau les dialogues pour chaque plan.Depuis la sortie du film Le Silence des pierres sacrées (2005), mis en scène par Pema Tseden, de nombreux films en tibétain ont émergé en Chine. Peut-on parler d’une tendance ?Après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, ce sont les sociétés d’État qui étaient chargées de la production cinématographique. À cette époque, les films sur la vie des ethnies minoritaires étaient tous en mandarin, ce qui était en-soi ridicule. La langue, essentielle dans le cinéma, constitue une manière de penser et une façon de voir le monde. Depuis une quinzaine d’années, les réalisateurs tibétains sont nombreux à s’emparer de leurs histoires. D’où l'émergence de ces films en tibétain. C’est un nouveau phénomène, mais c’est loin d’être une tendance. Aujourd’hui, beaucoup de gens pensent qu’il est plus facile pour un réalisateur comme moi de remporter un prix du fait de la politique de discrimination positive à l’égard des ethnies minoritaires chinoises. Une logique qui ne tiendrait d’ailleurs pas la route dans les festivals internationaux. Ce qui est un peu dommage car on n’évalue pas les films à leur juste valeur.Dans la culture mainstream, il existe de nombreuses représentations exotiques du Tibet. Y accordez-vous une attention particulière pour ne pas tomber dans ce piège des stéréotypes ?Je filme le Tibet comme il est, ne renforçant ni ne contournant ces représentations dites exotiques. C’est ça le cinéma. Au Tibet, les gens ne portent pas tous des habits traditionnels. Par contre, ils ont tous un portable et comprennent parfaitement le mandarin. On a tendance à voir le Tibet à travers le prisme religieux et politique. Dans l’imaginaire collectif, le Tibet demeure un endroit sacré et mythique. Mais où sont les êtres humains en chair et en os ? Pour moi, la vie ordinaire des Tibétains est ce qu’il y a de plus passionnant. Si j'aborde souvent la thématique de la famille dans mes films, c’est que l’intime et les liens filiaux constituent les fondamentaux de notre vie, quelle que soit la culture.L’étiquette « réalisateur tibétain » vous colle à la peau. Constitue- t-elle un avantage ou un inconvénient ?Je ne mets jamais en avant mon origine ethnique. Mais en Chine, on a tendance à renforcer cette identité, en témoigne notre carte d’identité, qui indique notamment le groupe ethnique auquel appartient le titulaire. Chinois han, ou Chinois tibétain, nous sommes tous des citoyens dans le pays. Pas la peine de faire de distinction. Il en va de même pour cette étiquette de « réalisateur ». Je ne parviens pas à l’assumer. À mes yeux, c’est un métier aussi sacré qu’abstrait. C’est pourquoi je n’ose pas me présenter comme réalisateur, préférant dire que je travaille dans le cinéma. Ce mal-être viendrait peut-être du fait que je suis devenu réalisateur sur le tard.Comment êtes-vous entré dans le monde du cinéma ?Originaire d’une petite ville, je me passionne pour le cinéma depuis que je suis enfant, mais je n’ai jamais pensé faire des films un jour. Après des études de beaux-arts, j’ai été instituteur pendant plusieurs années. J'ai fait la connaissance de Pema Tseden et nous avons décidé de poursuivre des études à l'Académie de cinéma de Pékin. Il avait intégré l’école un an plus tôt que moi, et m’a conseillé de choisir la spécialité « image ». J’avais presque trente ans à ce moment-là. Au bout de deux ans de formation, nous avons commencé à tourner des films.Est-ce difficile de tourner un film d’art et d’essai en Chine ?Au début de ma carrière, il était difficile de trouver des financements. Maintenant, comme plusieurs de mes films ont reçu de bonnes critiques, ça va beaucoup mieux. Tout d’abord, je peux garantir la qualité du scénario et en plus, mes films à petit budget ne font pas perdre de l’argent aux investisseurs. Aujourd’hui, c’est devenu un cercle vertueux. À vrai dire, les films à grand budget ne m’intéressent pas. J’ai peur de perdre ma liberté créative sous la pression des investisseurs.Quels sont les cinéastes ou les films qui vous inspirent le plus ?Les Garçons de Fengkuei de Hou Hsiao-Hsien a marqué un tournant dans ma vie. Je l’ai visionné pour la première fois en 2003 lors de mes études à Pékin. Mon Dieu ! Je n’avais jamais vu un tel film. J’étais en transe durant le mois qui a suivi. Dans le film, les jeunes protagonistes se sentent piégés dans une ville qu’ils ont envie de fuir. Et petit à petit, leurs rêves ont fini par éclater comme des ballons. L’un se marie, l’autre échoue à devenir artiste et passe son temps à arpenter les rues de la ville. J’ai compris que le cinéma pouvait s’exprimer de cette manière. Pour moi, c’était une révélation.(去年隔离时微信采访的。

影片后劲很大。

 3 ) 阿拉姜色:一杯献给命运的美酒

刚从藏区回来,就受朋友邀请去看了上海电影节的最后一场,本届评审团大奖《阿拉姜色》。

工作日晚上十一点才开始的片子,一半位置都空着。

想来评审团大奖的名头也无法让大家大半夜跑来看这个名字不知所谓的影片吧。

然而主创团队居然出现了,穿着干净朴素的藏服。

在门口电影节的背景板那儿拍照时,周围有人小声惊呼:啊,原来是藏族电影啊!

可想而知,有些观众并不清楚影片背景。

所以当主创团队齐齐站在台上,主持人微笑着问大家对他们有什么问题的时候,台下有人不满地吼了一句:片子还没看呢,哪儿来的问题?

是啊,真想知道观众的想法,不应该等放映结束再出现吗?

还是他们也想早点回去休息?

这样的话还不如不出现呢。

恼人的创作者们离开了,留下他们的作品供人细细观赏。

但这个小插曲还余音未了。

我一开始很难入戏。

不是演员们演技不好,而是当他们的真实形象先于角色出现在了你面前,而且还正正好就是在电影放映前这个点,真是很难不把他们的真实形象和电影角色混淆在一起。

仿佛脑海中一直有个声音在提醒你:这都是假的,别进去。

总之,以上那么多字只为说明:主创团队,尤其是演员们,千万不要在映前出现。

映后欢迎。

回来继续谈谈片子本身。

坦白讲,影片一开始我是有些后悔的。

除了以上的原因之外,整体基调太沉重了。

这种片子更适合一个人在阴雨的夜晚,一个人在家边喝酒边看。

午夜时分跑来影院和这么多人一起看,身边还有个认识的朋友,不太自在。

担心某一个自我在脆弱的午夜按捺不住,喷薄而出。

可是来都来了,总得看完啊。

好在片子是部好片子,一切都是值得的。

影片讲的是嘉绒藏区一家人去拉萨朝圣的故事。

情节不算复杂,女主的前夫生病住院的时候两人曾说好要一起去拉萨朝圣,但并未实现。

前夫去世后,女主嫁给了男主,但男主不想接纳她的儿子,于是儿子就留在了娘家生活。

结婚六年后,女主梦到前夫来找她,要她跟他一起去拉萨。

而后女主去医院发现自己得了绝症,隐瞒了病情,安顿好家人,带着前夫的骨灰和结婚照去拉萨朝圣。

但这注定不会是一帆风顺的朝圣之旅。

先是一同出发照顾女主的两个同村小妹中的一个跟遇到的帅哥跑了,而后男主发现了女主的病情骑着摩托车追来,央求女主跟他去医院,被拒绝。

再然后,剩下那个小妹也离开了,女主的弟弟带着她那叛逆休学的儿子来了。

在弟弟离开后,这变成了一家三口的朝圣之旅。

这也是三个人头一次这样子朝夕相处吧。

三人间其实各有间隙。

女主对男主坦白了来朝圣的真实目的,男主很嫉妒,但还是深深爱着女主。

儿子依恋母亲,却又无法原谅他们俩"抛弃"自己的行为,这恨意又在女主去世后完全转嫁到了男主身上。

当然,一切的爱恨情仇,都在朝圣的最后得到了消解。

影片最成功之处应该就在于呈现了这些相遇和情感的升起与消弥。

佛说,“一切有为法,尽是因缘合和,缘起时起,缘尽还无,不外如是。

”所有的相遇都是缘起,分离都是缘灭。

这个重组家庭的相遇是缘分,两个姑娘的加入是缘分,一路上遇到的司机、村民、小毛驴甚至蚊子都是缘分。

缘分升起又消失,大家聚了又散了。

片中的每一个人最终也都接纳了自己的命运。

并不是没有过抗争的企图,只是最后都在命运面前臣服。

妻子在一开始得知自己身患绝症后数度悲痛哭泣,可也仅止于此。

她擦干眼泪,默默而细致地安排好两家人,遥遥磕头感谢父母的养育之恩,转身踏上前往拉萨的不归之路。

丈夫在刚得知这个消息的时候也很难接受,试图说服妻子去医院。

但曾经在医院陪伴插满管子的前夫长达一年的妻子心知这样的抗争是徒劳的,人总是要死的,她想以自己的方式离开,丈夫也只能尊重她的选择。

儿子也抗争过,他不接受母亲改嫁后自己只能跟外婆舅舅一起生活的结果,以叛逆休学的形式发出自己的不满。

他也不接受才和母亲相聚没多久母亲就离世的结果,可这一次,他开始学会接受命运,除了将墙上被男主撕裂的照片偷偷取回来粘在一起珍藏,他明白了自己是没有资格和命运讨价还价的。

他也默默地接受了继父,允许他拿着剪刀在自己头上剪头发,共同准备迎接此行的终点拉萨。

这场剪发,像是一场成人礼。

最终,这一家人,以这样的形式,抵达了拉萨。

阿拉姜色是一首祝酒歌,意为请您干了这杯美酒。

在片中一共出现了两次。

第一次是儿子对男女主还有怨气的时候,男主在火堆旁为了示好,唱起此曲。

女主也附和着,温柔美好的歌声和真挚的感情,逐渐融化了儿子的心。

第二次我记不太清了,应该是在女主去世过后,男主一个人唱起此曲。

缘分到时,请干了这杯美酒。

缘分散尽,互道珍重。

除了女主离世前一晚对丈夫道出自己来朝圣的真实原因,片中人似乎从来不需要解释什么。

女主没有解释过自己对前夫和男主的感情,男主也没有对儿子解释过自己当初为什么不想接受他,两个小妹离开时也并没有解释就走了……一切就是那么顺其自然就发生了,人类除了接受,并没有什么能做的。

解释何用?

亦没有强迫。

男主和家人尽管担心女主,但都没有勉强她留下来;母亲没有勉强儿子跟着舅舅回家。

大家都那么尊重别人的意愿。

还有一个细节也很有意思。

片中的藏族人没有人质疑女主的行为的,即使她病重躺在帐篷里,附近的村民也只是默默地让孩子送来奶茶和“需要时叫我一声”的关心。

反而是一个汉族医生,语重心长地把男主拉到一边谴责说:你婆娘都这样了你怎么还能让她去朝圣呢?

不知道导演是否刻意,但我认为这里体现了汉族人和藏族人的巨大差别。

地广人稀的藏区,人人都要有独自生存的能力,人人都要为自己负责。

他们会在别人需要的时候提供帮助(施舍的司机,送茶的小孩,随时伸出援手的村民……),但不会干涉或随意质疑他人的决定。

而高度相互依赖的汉族人,总是习惯于去给别人提意见和发号施令的。

对藏族人而言,生死问题也就是个因缘问题。

女主去朝圣不仅仅是为了兑现自己的诺言,也是自己与人世的告别。

她离开的时候就知道自己不可能回得来。

藏族人里是有很多生病了不去医院而选择去看活佛或者去朝圣的,外人总认为这是迷信。

诚然,是有迷信的成分在。

但在这部片中,我认为女主的选择是基于她对自己病情的足够了解(源于与医生的交谈)、对现代医学的疑惑(源于她前夫的经历)和对自己清楚的认知后得出的理性结果。

事实上,汉族人以及欧美国家也有越来越多的人在绝症时拒绝治疗,选择以自己的方式离开。

藏族人的这种行为尤为受到关注不过是因为他们大多人不约而同地选择了朝圣这种方式。

但这事儿到底算不算一个纯宗教范畴的问题,还值得商榷。

藏族人对于生死的淡定还表现在丈夫发现妻子离开后的冷静克制上。

他守着尸体过了一夜,第二天虽然明显地由于悲痛导致状态不佳,仍旧冷静地按照习俗处理好了丧事。

村民听到女主离开的消息也只是惊讶了一下,毕竟是意料之中的事情,只是没想到那么快,然后迅速提供男主需要的一切帮助。

他们的内心固然是悲伤的,是有复杂的情绪的,但每个人都选择安静地消化自己的情绪。

毕竟,这都是个人的事情,命运是不会理睬的。

命运之河不息地流淌,缘分似波浪升起又幻灭。

一曲阿拉姜色献给你,干了这杯美酒吧。

 4 ) 这条朝圣之路,有死亡也有重生

近几年,华语电影中涌现出许多“去西藏”的电影,张杨导演的《冈仁波齐》中长磕不止的洗礼之路,纪录片《大三儿》中的小人物梦想,无一不将观众的眺望点指向了西藏,那个象征着神圣的地方。

如果说普通人去西藏只是为了洗涤日渐浮躁的内心,那么藏族人的西行之路则像是命运的召唤,那是一种对神圣的敬畏和虔诚,以身体为载体,摒弃杂念,磕头、匍匐、向着远方一步一步前进。

在松太加导演的《阿拉姜色》中,我们又看到这熟悉的一幕。

妻子俄玛重病之际,不顾亲人反对,执意踏上了前往拉萨的漫长之旅。

与其说她迈向的远方是心中向往的圣地,不如说她是想独自一人走完人生的最后一程。

但显然,影片不像《冈仁波齐》那般从头磕到尾,而是将镜头真实地对准人物和家庭,探究的仍然是普世的情感价值,夫妻、父子、母子之间的彼此羁绊、隔阂、和解,才是影片真正想要表达的主题。

正如俄玛要前往拉萨的起因,是源自于一场梦境,而梦在潜意识中其实透露出了俄玛本身的焦虑。

她对于前夫的愧疚,让她不得不在人生最后仅有的几个月中,去完成那个承诺。

尽管俄玛已经有了新家庭,现任丈夫老实本分,儿子也渐渐长大。

但怀揣着的秘密,始终是这个重组家庭的情感隔阂,她需要用一场仪式去化解。

影片的前半部分,夫妻之间的关系成为叙事的焦点,秘密引发悬念。

而直到真相揭晓、悬念揭开之时,故事才刚刚开始,新的矛盾、心理挣扎、情绪变化开始产生。

当妻子的秘密与前夫产生联系,最被刺痛的必然是现任丈夫。

当丈夫发现妻子包里还留着前夫的照片和骨灰时,该是怎样复杂的心情啊?

知道自己的另一半还牵挂前任,任谁心里都不会觉得好受。

只是还来不及难过,更大的悲痛来临,妻子中途死去,带着未完成承诺的遗憾走了。

这成了影片的分界点,男人的隐忍和委屈化成了宽慰和包容,他选择为妻子走完最后的路,带着对妻子的爱意和柔情。

藏族歌手容中尔甲饰演的丈夫承担起了这样的角色,妻子的死亡,留下的承诺,剩下的路途,他需要一并接受。

破碎的家庭,叛逆的儿子,以及失落的爱情,他必须重新拼合。

他的使命,其实是修复家庭和心中的伤痕。

是枝裕和的《小偷家族》中,探讨了非血缘关系的家庭命脉和情感纽带,几个小偷组成了世间最治愈温暖的家庭港湾,令人动容。

《阿拉姜色》同样用一对非血缘的准父子诠释了情感与爱,守护和责任。

影片的后半部分更像是藏版的《如父如子》,有着是枝裕和平淡隽永的感觉。

父子俩在漫长的旅途中重新建立了新的父子关系,父亲用爱包容孩子的叛逆,孩子也对父亲依赖起来。

失去了妻子/母亲之后,家庭还没有散,依然有着伟岸的身躯和渺小的背影彼此紧紧相依,这恰恰是这部影片最为触动人心的地方。

漫漫长路,两个男人相互依伴,这条通往拉萨之路,成为两人从防备到彼此靠近、互相原谅的治愈之路。

他们在这个过程中完成了身份的转变,一个是从丈夫角色转换成为父亲,对调皮、叛逆的儿子百般守护;一个是重新回归儿子的身份,接纳原本陌生的男人的“父爱”,彼此温暖,共同面对往后的人生。

影片用这种身份的转变在告诉世人,父子关系可以超越血缘而存在,血缘是亲情的纽带,但情感同样连接着两个生命个体,甚至于,这种情感比血缘更加可贵。

经历过从陌生到亲密,才让这份情感有了温度,可以互相取暖,度过漫漫长夜,度过最后的人生路。

影片的最后,父子俩终于登上山头,看到了心心念念的布达拉宫,镜头以主观视角对准那片圣地,远远地凝视了片刻,并未再靠近。

转而继续观察这对父子,父亲用热水温柔地给儿子洗着长发,洗净了污垢,也洗净了误解。

一个被救赎,一个已成长,他们相互间达成了情感的和解与释放。

在这个镜头之后,影片戛然而止,响起了片尾曲。

以一场平平淡淡的生活戏收场,已经很好地说明导演的用意。

路途的终点不是终点,生活不会因此终结,而最最平凡的亲情才赋予生活的意义。

继《太阳总在左边》《河》之后,松太加再次用平静自然的镜头对准朴实的藏民,从旅途出发,寻求藏民们的精神寄托,又深入到人物的情感和内心,让人物在起承转合中有了情感的转变。

疗愈和死亡,两个沉重的命题,再次在松太加的影片中呈现出来,并且相生相伴,汇入到普通人的生命中。

这条仿佛被神谕指引的道路,却是由最普世的情感铺就,有隔阂,也有和解,有叛逆,也有成长,有死亡,也有重生。

这样的故事放在藏族群体中,显得更加具有感染力,而镜头扫过的藏地风貌,用极致的环境氛围增添了自然性和灵性,带给人一种原始的纯粹的感动。

虽然影片具有浓重的藏族风情,讲述的依然是人类共通的情感故事,内里的家庭亲情、责任意识、人生哲理以一种平缓温和的方式流淌到观众心里,如水般温柔又坚韧。

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 5 ) 美丽的不仅是风景,更是亲情。

荣获上海电影节最佳编剧和评委会大奖的电影《阿拉姜色》终于上映,之前并没有怎么了解,本来以为又是一部《冈仁波齐》,看完之后,却觉得这部比起《冈仁波齐》更加动人,甚至比起绝大数今年的中国电影都更加打动人心。

电影一开始便呈现出家庭的氛围,为电影奠定了基调,从母亲俄玛开始朝圣,又让我想起了张扬导演的《冈仁波齐》,充满了纪实风格,但实际上情节仍然在围绕着这组重组家庭的情感的变化而变化着,后半段,在母亲死后,剧情更加像一部关于亲情的家庭公路电影,两个并非有血缘关系的人,因这次朝圣,关系愈来愈好,仿佛进入了是枝裕和的电影中,探讨着血缘与感情的关系。

电影中的许许多多的镜头都在户外拍摄,美丽西域,风景无限好,但是一个个美丽的镜头里,却依然装着亲情的力量,美丽的风景使得这种力量更加纯粹,更加自然向观众流露。

场面调度极佳,不仅仅是因为演员的优秀,还有导演技巧的精良。

很多长镜头,并没有长大空的缺点,反而很好的辅助叙事,让观众看出了导演的精心安排,实在令人佩服。

电影中还有许许多多的细节和视听语言也十分值得品味:开头出现的冲不出房间的飞蛾,从开头一直到在酥油灯里烧死的飞蛾,导演在向观众暗示,母亲俄玛的死是必然的,她的死渐渐冲破了剧情中后爸与儿子的隔阂;还有父亲跳水救儿子一段,充满了暗喻,那清澈的湖水,仿佛象征儿子纯粹的心灵,父亲怎么抓也抓不到,电影也呈现父亲一人默默流泪,共同象征着感情中爱的隐忍;打光是电影最值得注意的一点,它不仅仅可以在电影里暗示人物的内心变化,将其直观地展现给观众,还在父亲给儿子包扎脚一段中,象征着父爱一般照射着自己没有血缘的孩子身上。

电影还有很多细节都值得观众细细感受。

由松太加导演的《阿拉姜色》并没有把故事单纯的框在一个讨论信仰的故事里,而是通过这样的一个故事探讨着血缘与感情的关系,他让观众见到西域的美,也让观众思考着主题。

结尾的处理像极了一部冰岛电影的结尾,它是一部电影的结尾,但更是两个人感情关系新的开始。

推荐家庭电影爱好者,西域地区向往者观看。

 6 ) 《阿拉姜色》:请干了这杯温情的烈酒

电影开场最初几分钟很担心它走上“渲染信仰”的道路,可不想在电影院看一部很绚丽的“信仰mv”。

后来担心逐渐减少,电影交代故事背景之后很快走上讲故事的正道。

电影行至前半场,俄玛的行为有些盲目,略有不顾自我和家庭,一个劲的要去拉萨。

俄玛的行事动机和前夫的感情逻辑弱,说起来牵强。

后面儿子粘好被继父撕开的亲生父母亲照片,算是给两人的深厚感情一个说法。

不过这种表述不是最优。

很多人会把这部电影拿出来和《冈仁波齐》比较,《冈仁波齐》的讲述更偏向记录,偏向讲述“信仰”这个宏大主题。

《阿拉姜色》偏向讲述故事本身,将信仰当做是故事的铺垫。

两部片子可以拟比成,特定价值观下的了人。

《冈仁波齐》更多的讲的是“价值观”本身,《阿拉姜色》讲的是发生的事本身。

它的故事讲述很平实,里面是实心的,导演讲述方式很踏实。

电影中有很多小伏笔,第一场尼玛颂宋饰演的俄玛天亮前肚子痛,提前病痛的伏笔。

俄玛与家人告别,罗尔基买剪刀,留着后面剪头发,都是用埋伏笔的手法先埋藏起来,然后故事推进拿出来。

电影中有个驴的设计,诺尔吾坐在石头旁边,哭着说小驴的母亲死了。

导演表现了诺尔吾的后知后觉。

大哲学家加缪在《局外人》里讲了一个叫默尔索的年轻人在母亲的葬礼上没有哭,受众人审判的事。

诺尔吾在母亲刚刚去世时没有嗷啕大哭,而是在看见一头小驴的母亲死后留下了泪水。

这种感觉就像是《大象席地而坐》的导演胡迁给演员章宇讲戏,说形容一个人死了不能像形容小狗、小猫死了一样那么用力,应该用轻松的口吻表达悲痛。

小驴的设计也是放大悲痛的情感嫁接。

电影有几处拍的极为动人,第一处是俄玛、罗尔基、诺尔吾靠在一起唱祝酒歌《阿拉姜色》,

这时候的光线是清冷的冷光,火苗忽闪忽闪意境十足。

第二处是俄玛在帐篷中即将去世时,俄玛自己拔掉了自己手上的吊瓶针头,血不停的往外滋,罗尔基的眼泪啪嗒啪嗒掉在俄玛滋血的手上,罗尔基不停地给俄玛的手擦拭,这个感情的表现手法独特又极具魅力。

第三处在铺满落叶的金黄色的路上,诺尔吾走在继父罗尔基后面,像头萎靡不振的小驴。

罗尔基很生气,对他大吼“男人不能一直走在别人后面”。

罗尔基说出这样的话,扛起来对诺尔吾塑造的责任,也是在这里两个人都走向和解,罗尔基把诺尔吾当成自己的儿子看待,给他人格的塑造和坚强灵魂的关怀。

《阿拉姜色》是一部带着关系出发的片子,这种关系始终在片子中萦绕。

我用时间线来整理一下,第一层关系是俄玛的亲人和罗尔基的亲人,他们身上有很强烈的对对方的责任感和使命感,比如俄玛去自己父母家里,父母亲劝她多住几天,让她弟弟来送她。

罗尔基和俄玛始终牵挂的罗尔基瘫痪的父亲。

第二层是丈夫和儿子参与俄玛的朝拜中建立起来的,三人构成了完整的家庭关系,这层关系的纽带是母亲俄玛,其实也像极了大多数中国社会中父与子的关系。

第三层关系是俄玛去世之后,继父罗尔基和诺尔吾的关系。

除去主要的三层关系之外还有更零碎的关系,比如帮助罗尔基的陌生人、诺尔吾暴躁的舅舅、甚至诺尔吾的一头小驴。

正是这多层关系构成了一层层继续剥离的故事。

为什么说《阿拉姜色》好?

这里我说几个角度。

第一个技术层面,《阿拉姜色》的摄影特别美,也是因为西藏独特的气质给导演了最大的支持。

电影行至后半场,有个罗尔基和诺尔吾倚着土坑,阳光下洒下来的镜头。

这么美的镜头在李沧东《燃烧》里看到过一次。

李沧东《燃烧》插图 《阿拉姜色》里的美又是如此独特。

另外,这个片子的信仰基石铸就了它的独特魅力,如果把“信仰”抽底会是怎样的呢?

来让我们意淫一下,想象罗尔基不信任俄玛的信仰,没返回来送她。

诺尔吾没有承接母亲的信仰拾起行囊,陌生人没有理解自己父亲的信仰帮助罗尔基一家。

如果信仰不在,估计这部片子会覆灭,正是在信仰的照耀下,构成了一个关于信仰的亲情画卷。

电影讲到太多命题:生命轮回、信仰蒂固、父子情深、爱情关系、陌生人之间。

虽然讲的多,但也完整。

它交付给人的是心底的勇敢、爱和信任。

最初不太明白《阿拉姜色》的魅力。

稍有时日发觉,那是属于人类心底的家园。

爱了就是守卫了。

如果让我用一句来总结《阿拉姜色》,就是朝圣拉萨的僧人,为了世间的普通事跳起不欢不悲的舞,不远处的父子听见风吹幡动。

不清楚是否还会遇见像《阿拉姜色》这样的片子,但它是我阅片生涯足以做里程碑式的阅读。

 7 ) 一个男的心胸要多么宽广才能做到这份上???

#阿拉色姜# 电影分享🎬👉年后不少小伙伴去了西藏·今年的热门旅游地·既然没假期·看部藏族电影也不错·刚好让心静一静👉*阿拉姜色*是一首藏文的敬酒歌·电影里出现了几次·均是不善言辞的男女主用该歌与孩子互动👉女主(俄玛)的前夫因病去世·孩子(诺尔吾)留给父母抚养·自己再嫁男主(罗尔基)·罗对俄疼爱有加·结婚第6时俄因身体不适去检查·发现身患重病·不愿意跟前夫一样全身插满管子死在医院的床上……另一方面·前夫离世时答应他·会带着他去拉萨……于是对罗瞒着病情踏上前往拉萨的路……后来罗得知妻子重病陪她上路·儿子也加入进来……👉本以为三人行能顺利到达拉萨·却没想俄病情加重·中途去世……临终心愿是让儿子带着自己和前夫的遗物去拉萨…同时希望罗能和儿子同行……👉整部影片里·最难的也是最打动我的是罗尔基·一个后爸该如何安置这个孩子又要如何跟他相处?

一个丈夫如何处理自己妻子和其前夫的遗愿?

一个男人用什么样的心境去理解和包容妻子对前夫的爱?

…真的真的太难了…👉罗尔基是一个普通人·看到妻子和前夫的合照有自己的私心非常正常·换做任何一个人都有·这才是人性!

👉但…他虽不善表达却会跳下水潭·只因看到诺尔吾的玩具漂在水上·以为他落水……会等诺尔吾睡着后·打着电筒给他受伤的脚敷药……👉最后·罗尔基替妻子完成了心愿·诺尔吾看到布达拉宫时无比兴奋……对于他们来说·这不是结束·而是未来新生活的开始!

愿这对新父子一切安好[爱心]Ps:信仰的力量无限强大……对于一个藏民·“我要去拉萨”这句话·意义非凡·不是随便可以许的愿·足以献出身家性命!

[合十]

 8 ) 请喝了这碗美酒吧!

在看任何电影前我一般都不会看故事简介,也不会看预告片,选择影片全凭感觉,包括这一部电影。

起初只是想要支持藏语电影的票房,没有提前去了解导演想要表达的东西。

在开始看没多久,俄玛(女主角)就提出要磕长头去拉萨,当时心里的念头就是怎么又来了,除了朝圣就没有其他故事可讲了么?

然而这种抵触随着影片的发展渐渐消失,朝圣不过是导演借助讲故事的一条辅助线而已。

从同行的朋友相继离开,丈夫知道病情反对她磕长头去朝圣,再到后来后父和孩子的继续前行,这条线的作用是让他们互相和解。

俄玛在影片开始时,从噩梦中惊醒继而哭泣,直到她快坚持不住时才告诉丈夫,梦里出现了什么。

这个时候她和前夫和解了。

叛逆的孩子和罗尔基一直心存芥蒂,在维系他们关系纽带的母亲去世后,罗尔基本来想送这个累赘回家,但是他曾对那孩子许下带他去拉萨的诺言。

看见拉萨的地标牌后,罗尔基没有忙着继续前行,说要休息几天收拾收拾,挑个好日子去拉萨。

在拾起驴打翻的骨灰盒时,看见他当时撕碎的照片被黏合放在里面,是他和死去的人和这孩子的和解。

和去年的《冈仁波齐》相比,这部的故事性好很多,并且加入了很多生活和民俗的琐碎片段。

俄玛知道自己病重,不愿意去大城市治病,因为她知道并不会有什么奇迹发生。

但我以前一直认为,去选择相信佛教可能都有自己的目的,比如这种状况下就可以期待一下奇迹降临在自己身上。

在阿婆病重去世后,一度无法和信仰和解,想不明白这么善良和信教的人怎么会这么快离开人世。

近两年大概成长了,发现有的事情不是自己想的那个样子。

在我们那儿,清晨煨桑或者点佛灯时,都要双手合十许愿。

在今年以前的我,许的愿不外乎是关于自己或是家人的。

在藏历年去祈福时,舅舅跟我说许愿时应该要加上天下苍生,不能自私地只为自己祈祷。

在那以后,每次都留心听了一下别人的祈祷,真如舅舅所说,不管贫苦还是富足的人都在为天下苍生祈祷,突然就觉得自己眼界好低。

人们大都觉得自己不甚了解的这片高原神秘莫测,再加上宗教赋予的力量,甚至以为来了一趟就能“净化心灵”,拍了一些风光大片回去,生活照旧,不如意的仍然不如意。

其实这片土地上的生活又有什么差异呢?

琐碎,反复,无聊,这不就是生活。

条件还比不上大城市,只不过欲望也没有那么多而已。

每天做好分内的事情,除外能再转经和念点佛就是大多数人的要求了。

以前看很多藏语片,觉得太不真实。

艺术虽然要高于生活,但离开生活也不行。

少数民族在表达喜欢时都爱用酒,民间流传各种祝酒歌,电影里唱的便是其一。

高原上的冬天很冷的,只要不干活,大家都爱围在火炉前烤火聊天,再烤点土豆在炉灰里,烫到双手不断扔来扔去吹气,也不愿意放在桌上。

电影里最打动我的片段也是烤火,他们烤了好几次火,每一次故事都更进一步发展。

他们一家人围在火堆旁,罗尔基拿着一块石头假装是酒碗,唱起了“阿拉姜色若”,在传递的歌声中和解。

少数民族好像都能歌善舞,在表达情绪时便可以用歌声,最喜欢小时候和阿婆转山时其他老奶奶们用唱腔念经,此起彼伏,在诺大的山谷里回荡。

出生在这个地方好像蛮幸运的。

所以呀,有排片的地方大家一定要去看一下,真的不会后悔的良心之作。

 9 ) 专访松太加与容中尔甲:尊重作为个体的生命

10月24日,首次尝试以2V2的形式,与阿呆一起采访了导演松太加与主演容中尔甲。

二位戏中深沉内敛,戏外和善开朗。

你会从交谈的气氛、创作的心态、为人的宗旨中,感慨个体的珍贵,读懂电影的内蕴。

聊了很久,不想浪费,特意整理出来。

若想看提炼版的,戳→摘下藏族片光环,他再次讲了个淳朴的普世故事(话说,尔甲老师很喜欢举粤语的例子,我特别想跟他说,我懂粤语,下次聘我呀,哈哈。

)关于合作的缘起M.I.:两位合作的机缘是什么?

松太加:我有一个习惯,每次写剧本,心中必须得找到这个演员。

我开始想到的就是尔甲老师,我觉得气质符合他,但当时没跟他说。

创作完了发给他,他看了后特别喜欢,而且他要投资这个电影,我就说,喜欢这个剧本的话就让他来演。

刚开始他不太愿意,也是没有自信还是什么(笑)。

容中尔甲:对,没自信。

我跟他说的原话就是,我在歌迷心目中光彩了二十几年,不要被这个电影给毁了。

我说我不干,哈哈哈。

M.I.:但其实完全看不出是第一次演戏,很自然,很娴熟,情绪把控很好,怎么做到的?

松太加:其实艺术在某个层面上是一样的,通的,尔甲老师在音乐上出道二十几年,跟他一点,一说,他的悟性特别高,就明白了。

一是气质选对了(笑),二是悟性特别好。

容中尔甲:有一次路演,(有人)说你为什么选容中尔甲,他绕绕绕了半天,说不清楚,最后他说,因为我需要一个男演员有生活阅历,长得吧,就是难看一点,哈哈哈哈。

松太加:那个没有,哈哈。

容中尔甲:长得难看的,那我有信心哦(笑)。

关于语言的把控M.I.:那接拍后,需要做什么准备吗?

容中尔甲:什么准备都没做,而且台词都没背。

拿给我们整个剧组的台词是汉文的,但是我们要说藏族方言,那个地方的方言我不会说,所以我背那个汉语台词没用。

反正直接去片场(笑)。

我们请了一个会说那个方言的老师,一句一句地教。

就相当于突然让你用粤语拍电影,我就用拼音、汉字、藏文……各种会的,记那个发音。

语速、节奏、轻重,重音落在哪个地方,用音乐记谱的方式来标,然后背,第二天去现场说。

M.I.:但外行人都听不出来。

容中尔甲:只有我自己知道。

拍得差不多了,导演才知道我也不会那个语言(笑)。

但导演也是啊,听不懂说的是什么,只能看表演(笑),全靠语言导师指导。

松太加:他就戴着耳机,坐在旁边。

容中尔甲:他说语音没问题,导演就说,过。

如果是语音有问题,就不行。

为什么呢?

我是死记硬背的,假说我有四句(台词),我把四句背了以后,女主说一句,我说这句,她再说一句,我说这句,我是背死的。

结果呢,我把这句忘了,她说这一句,我说了,她再说另一句,我就说下面的了(笑)。

老师说不行不行不行,人家还没问,你就把答案说了,哈哈哈。

阿呆:主角都不会方言吗?

松太加:女主角是会的。

阿呆:所以您跟她对戏时,她说什么你是听不懂的。

容中尔甲:听不懂,而且我自己听的时候也听不懂,哈哈。

松太加:用藏文写的话,他们也没学过藏文。

直接按发音的话,我一句都听不懂。

我这次遗憾的就是我听不懂台词的节奏,(不知)掌控在哪个地方。

但还好,我们拍完以后,第一时间让懂这个方言的来把关。

因为我们在做一个文化的东西,不能毁在我们的每句台词上,所以一句都没问题,过了,就踏实了。

容中尔甲:剪接出来后,我专门把那个初剪版拿去找懂这个方言的人,而且找了很多人来看,都说语言一点问题都没有,说得很好。

而且他们都以为我会说这个话(笑)。

我们都是(说)藏语,但我是另外一个口音。

比方说我们这次电影拍的是粤语,但是我讲的是上海话。

阿呆:导演为什么要挑战自己也不懂的方言?

松太加:本身故事的发源地区在那一块,所以必须得按照他们的方言来。

我记得以前看过的一些藏语片,汉族导演拍的,台词完全是不搭嘎的,包括张杨的《皮绳上的魂》,一家人有些讲安多话,有些在讲康巴话,都砸了。

外行人听不出来,但是我们作为藏族,感觉是不对的。

一家人一个在讲上海话,一个在讲广东话,听着不舒服。

容中尔甲:你说你们相互能交流吗?

交流不了嘛。

松太加:所以必须尊重这个地方的方言。

(我们)下了很大功夫。

关于创作的原型阿呆:故事是有原型的吗?

松太加:有一个原型,但是跟原型完全是两回事。

M.I.:主要是扎西达娃老师在创作这个故事?

容中尔甲:我把故事讲给扎西达娃老师听,就像这样录了音,然后他回去就把故事以剧本形式写出来。

后来征得他的同意,由松导来修改,成了现在这个剧本。

松太加:跟之前的完全不一样。

原来有一个汉族的女的,和一个男的爱情故事为穿插,我把这个砍掉。

一切都是在扎西达娃容许的情况下改的。

M.I.:故事最开始的灵感是怎样的?

松太加:就是那头驴与老人的故事。

我写的过程当中,老是觉得这也可以是个完整的故事。

容中尔甲:那是发生在我身边的故事。

我小学一个老师,从我们老家磕头朝圣到拉萨。

因为没人背东西,他就买了一头驴。

他中途还要修整一段时间,打工一段时间,还有生病住院啥的,三年才到拉萨,小驴也变成了大驴。

他朝拜后要回家,不可能牵着这头驴走回家,那头驴也不可能搭公共汽车,对吧?

包个车把驴拉回来吧,他又没那个钱(笑)。

所以怎么拉回去成了他的心病,最后还是把它寄养在拉萨,然后他就回了老家,一直想办法。

原来我给扎西达娃老师讲的是这个故事,后来松导就把整个故事改成现在这个重组家庭走上旅程,女主角死掉,然后我们怎么继续下去,内部张力就提升了很多。

关于诺言的神圣M.I.:诺言贯穿了整部电影,你们怎么看待它?

容中尔甲:藏族人在现实生活中,对这个诺言一定是非常谨慎的。

他一定不会轻而易举地给你许诺。

如果许了诺言,他一定要想尽办法去实现。

比如说抽了三四十年烟的人,他一许诺要戒烟,发了誓,他就一定要把烟戒掉。

那就很厉害的。

如果不许愿,他就戒不掉。

但是许了愿,他真的会戒掉。

松太加:所以我们的传统里有一句谚语,汉族人的诺言在字面上,所以都是合同,藏族人的诺言在嘴上,这是两个民族不一样的。

容中尔甲:而且我老家离拉萨很遥远,聊天的时候我们很忌讳嘴巴里面说拉萨。

为什么呢?

因为你这样说的话你要去。

包括太阳,我们这样指太阳是不行的(食指往上),这是起誓,很忌讳的。

但是你如果要起誓,你要干个啥,你就一定要兑现。

松太加:不然会看不起你。

特别是一个男人的诺言。

容中尔甲:说大点,我们现在的社会,物质发展这么快,人与人之间,各个方面其实缺少的是坚守承诺。

阿呆:起誓源于宗教信仰?

容中尔甲:肯定是,所以你会受它的约束。

松太加:所以罗尔基(容中尔甲 饰)在每个十字路口的每个抉择,促动他的,多半还是背后的文化、信仰、价值体系。

比如开始撕照片的时候,是他作为一个人本性的流露。

(但)慢慢地,他会纠结。

容中尔甲:一般来讲,走到半路上,老婆死都死了,如果没有这种信仰的支撑,没有这种爱的坚持,可以把她埋葬了,处理完后事就回来了,不去了嘛。

松太加:所以每个人在选择时没有对与错,片子传达的就是跨越,他自己对自己的跨越。

这种东西是这个片子的核心,(即)超越自我。

关于基调的克制M.I.:电影展现出来的宗教给人很温暖很熨帖的感觉,寺庙中僧侣的话很平淡,但回味起来觉得很有力量。

怎么构思的?

松太加:可能还是自己的体验与生活吧。

比如喇嘛第二次在照片上写字时,他说,“到底是哪一个人去世了?

”“两个都去世了。

”喇嘛无意之间就说,“是两口子啊。

”——活着的人是最痛苦的,藏族人对死亡的态度是,一块死的,没有增加痛苦嘛,这是幸福的,会说两个人多有福呀,一起离开——他那尴尬啊,一看就是结婚证嘛,夫妻嘛,那他算什么啊?

撕照片的动力也在这儿。

没有那句话,他也许不会撕。

每个人都有埋伏的点在里面。

容中尔甲:一个小孩,也没什么大道理,我就是不想把父母留在那个地方。

多朴素,多有力量的一段话啊。

M.I.:创作非常克制,但感情很深厚淳朴,非常可贵。

松太加:这是没有刻意的,是本能的选择。

很多剧本,会想好结尾怎么收场,人物怎样。

你为了得到1加1等于2,所有(人和事)都变成得到结尾的工具了,所以活不起来。

我只有一个概念,写到三分之二的时候,结尾怎么收场,就越来越清楚了。

我特别尊重人,我塑造出来的那个人,他的性格,他从小的成长,片子里没展现,但会有一个大概的脉络在里面。

M.I.:您表演时会否也顺着克制的风格做调整?

容中尔甲:会的。

导演对摄像要求克制,对我们的表演也要求克制。

我印象很深的是广州有一个朋友,她看了这个电影,说哭得稀里哗啦的,哭的原因并不是被你们打动了,而是在电影里找到了自己的影子。

里面的信息量很大,某一个信息触动了我。

而且该有泪点的地方,该煽情的地方,你们一点都不煽情,你们很克制,这样反过来让我们观众很难受,更痛。

演员表演很克制,观众恰恰没地方发泄了。

如果你稀里哗啦地哭了,我的情感已宣泄了。

阿呆:我看的时候有个地方特别难过,哭了。

庙里有个僧侣跟男主说,你要写什么,给多少钱随缘。

感觉那些话他们说了几百遍,很普通很日常,但好像特别有安慰人的力量,突然感觉有些人离开没有特别可怕,突然就特别难过。

容中尔甲:对。

就像刚才我说的,一个人找到他痛点的地方不一样。

有些看到小孩,他哭,有些是俄玛死了时候要哭……松太加:有些人是一家人围着篝火唱起那首歌时,有些人是(罗尔基)背对镜头,面对一个水泥墙哭的时候。

所有个体都不一样,背景、环境、历练不一样。

关于人物的塑造M.I.:好心人丹达尔说,“我父亲也朝圣,从前我不理解他”,他与主角形成了对比,也推动了转变。

设置人物时是怎么想的?

松太加:每个人的任务,他必须一出场就负责。

神必须得出来,而不是像道具、符号一样。

不是说了这句台词后,他们就变成好人好事一样,而是因为他有这个痛点,所以无私帮助男主,这也是补偿自己的缺口。

不是刻意说藏族人特别善良,就是素描一样写出他的神——我没帮到父亲,读懂他的时候,他已经不在了——这也是圆满收场。

M.I.:两对父子情也是非常突出的,其中男主与小孩的关系一直在变。

松太加:对。

刚开始给人的感觉是,男主是个特别好的人。

慢慢地,在水塘边,孩子把他揭底。

“你曾经讨厌我,我曾经想跟着妈妈过来的。

”说出这种话时,你能面对得了小孩的眼神吗?

所以慢慢地,要有接纳的过程嘛。

容中尔甲:所以导演想把我塑造成一个坏人。

我后面就自己把自己的形象拉回来,哈哈哈。

关于小孩的演绎M.I.:小孩眼神很凶,演得很好。

当时怎么找的?

松太加:我的一个直觉。

我的团队拍了很多可爱的小孩,我说不对。

我也没办法描述,就带着团队一个学校一个学校地去,一眼就望到他。

小孩的台词量非常少,必须全靠神态、眼神。

就是看着他的时候,他就不敢面对你。

不是怕,是因为他的父亲去世,母亲这样,给人的感觉就是小孩性格有缺陷。

他眼神得特别好,就选择了他。

M.I.:对戏时呢?

松太加:戏里特别紧,戏下两个人玩得特别嗨。

容中尔甲:拍的时候是那种对峙关系,就像老鸡公和小鸡,哈哈。

松太加:一听到我说“过”的一刹那,“欧耶”,小孩也是(示范高举双手)。

那么严肃的一个男人,一下子跟小孩似的。

阿呆:小朋友是怎么做到的?

他又不是专业演员。

松太加:直觉对了以后,优势发挥到极致。

之前《河》里的小女孩央金拉姆,也得到了上影节的亚洲新人奖最佳女主角。

很多人在问,其实没什么,就是感觉特别好。

关于共性的焦点M.I.:电影说的是很共性的东西,表现了许多家庭的和解与成长,也反映了共性的社会压力、精神困境。

松太加:其实特别简单。

我不是想好了以后,有目的性地去创作。

我是出于一个无意识的创作过程。

我侧重人物的情感选择,完了以后,传达什么东西就没有了。

每个人都不一样,自己观看的心理不一样,所以每个人都有自己的读解方式。

我之前想要在电影里提出很多问题,不是藏族人的问题,而是作为一个人,对于情感的困惑。

这是我一贯坚持下来的。

我有很多困扰,在抉择上面,哪个是对,哪个是好,哪个是错,把所有问题都扔到电影里,但是不要一个解答,就是每一个人都去读解,这样一个电影就完成了。

我不是上帝,我跟你的经历完全不一样,你干嘛要干涉我的精神层面或思想上的东西?

我有这种可能性,就是这种问题,抛给你,你去读解,每个人都找到每个人的,对号入座也好,不对号入座也好,就是开放性的。

我不希望是一个特别上帝性的(姿态、视角)。

M.I.:说起藏族片、朝圣片,观众可能会对藏族风情、风景有所期待,《阿拉姜色》在这方面有所压缩,作为摄影师出身的您,是有意让景色克制,不要喧宾夺主吗?

松太加:西藏题材的电影有一个优势,随便拿一个相机,镜头对准哪个地方,自然景观都拍得特别美。

另外,展现一些别人不懂的符号化的东西,寺庙、经幡等,给人的感觉特别神圣,但神圣也不懂,情感上没有共鸣层。

我跟尔甲老师作为藏族人,在那片土地成长,我觉得反而风景与人特别可爱。

以往淡化了很多人,自然景观中,人变得特别小。

所以,我很想尊重作为一个个体的生命,所以镜头对准人的特写,忽略了很多背后的景观和神秘的文化,或符号化的东西。

所以这是一个讲人的故事,这种人的故事,意味着超越了特定的区域与宗教。

我希望在全世界有很多人看过片子后,有作为人的共鸣。

关于温暖的音乐M.I.:《阿拉姜色》这首歌内敛,却承载了很多外放的情感。

容中尔甲:我觉得,整个东方文化有个传承,这种东西是存在脉络里的,但不知道在什么地方丢了。

比如说我们看一个日本片子,不要说台词,一看影像,就知道是东方的,有日本的脉络、影像的传承在里面。

在国内我们丢弃了很多东西,做商业片是没问题的,但我很想坚持一些情感的(传承),东方人肯定都会的,比如表达情感是含蓄的,汉族藏族都好,亚洲人肯定有共性。

夫妻之间,男女之间,有传承的脉络在里面。

所以古典的诗词、画等艺术作品,给我很多的启示和灵感。

阿呆:祝酒歌很多,为何选这首?

容中尔甲:电影已经拍到女主角要死了。

导演跟我晚上在房间里聊天,感觉前面的部分有点沉重,有点灰色,而且导演也有意回避这些阳光和蓝天,所以死的时候也全是阴的天气。

俄玛像蜡烛一样,我们现在关注她什么时候要灭,但能不能也关注她的光亮,让她再温暖一点?

在这样的情况下,我们才想办法把这首歌加在里面。

那个场景,女主角有她的心思,孩子有他的心思,我有我的心思,我们三个坐在篝火旁边,没有语言交流,这时候用歌声、音乐来交流是最好的,所以那时候唱我们共同的家乡的歌曲,这首敬酒歌,(尽管)没有酒,没有碗,(但)其实相互之间传递一种温情,一种爱。

这一场也是导演临时加的。

因为加了这场戏,后来导演又临时加了剪头,孩子不由自主地哼起这首歌。

第一次小孩是不唱的,第二次不由自主地就唱起来了,小孩的心扉打开了,所以情绪、人与人之间关系的融合也在递进。

歌用得特别好,导演说干脆把电影直接叫阿拉姜色。

M.I.:原本叫什么?

松太加:罗尔基的362天。

我觉得像是一幅画,有一个灰调子,忽然加了一个彩色的东西。

 10 ) 穿透现实的温暖凝视

现实生活总是混杂着欢喜和忧伤,人性的质地也时常呈现出欲望和理性交错的混沌灰色。

这是真实世界的模样,并不因为故事和人物位处的地域、阶层和行业不同而有任何改变。

创作者的任务,正是向受众展示他们所观察和体悟到的冲突和尴尬,一同完成自我审视和认识提升。

《阿拉姜色》无疑完成了这一任务,高评分也证明了它在观者内心引发的感动。

作为近年的银幕新宠,民族电影越发受到大家的关注和喜爱,《塔洛》《转山》《冈仁波齐》等一批优秀作品得到了更大范围的传播。

然而,其中也有一些渐成惯性的不足,比如对不同文化的猎奇探视,以及如同风景照幻灯片的过度留念。

导演松太加一直在有意识地避开这样的猎奇和游览视角。

《太阳总在左边》《河》两部前作中,他不断剥离掉人物身上的民族标签,恢复到更为大众所亲近的普通角色。

在《阿拉姜色》中,朝圣、诵经等仅仅成为推动故事的基础元素,叙事主题进入了男女情爱的背叛和依靠,家人的信任与猜疑,以及生死守诺这样的宏大命题。

个体角色面对着各自的生存困境和情感纠葛,虽然少以语言沟通,但静默之中,彼此的体贴、疑虑与最终的和解,却产生了更大的情感张力和叙事冲击。

这种情感上的张力,在夜晚围坐篝火的一幕展示得尤为深刻。

母亲俄玛隐瞒病情,同时也藏起对前夫的怀念;父亲罗尔基敦厚沉默,如同每位底层男人,将所有生活困顿和情感波动都与酒液吞回腹中;儿子诺尔吾被长期寄养,他对父母的依恋和反叛混杂于心,复杂的情感折磨着这位不幸的少年。

一家三口围坐篝火边上,看似暖意融融,但内心的情感纠葛几乎无解。

最终还是父亲承担起维系家庭的责任,以一曲祝酒歌打破僵局。

这是整部电影少有的温暖场景,却为之后的情节推演铺垫出最为浓厚的忧伤和怅惘。

俄玛的去世,将影片推向了父子冲突的重要议题。

其精神内核可以追溯到古希腊的俄底浦斯,也是人类社会的永恒难题。

区别于蒂姆·波顿在《大鱼》中的奇幻与宽容,以及《最后的旅程》中的漠然、激烈和决绝,《阿拉姜色》显得更加的沉郁和隐忍。

父子身份叠加上寄养和组合家庭的情感疏离,更凸显出人物关系的丰富层次,也让观者对导演可能给出的解答有了更多期待。

然而,导演并没有给出答案。

故事以一种宿命般的接纳实现和解,没有《大鱼》结尾处奇幻故事的深厚意义,也没有《最后的旅程》中儿子在水坑中的领悟,这对父子只是沉默地接受了命运的一切安排,决定忽视隔阂,负重前行。

这可以作为一种中国式的人生智慧和化解哲学,却无力成为一个故事的最终结局。

面对如同乌云一般混沌灰暗的生活现实,我们当然应该像导演视角那样穿透这层乌云,去体悟并坚定自我的价值目标,拥有更为笃定的人生理念。

但除此之外,我们还应该有着更多的行动力,以自身的努力去消解矛盾、化解困境,驱散现实中的每朵乌云。

信仰、目标和行动其实都是趋近幸福的重要方式,而这些与人生有关的态度和理念,也是在任何地域和阶层都适用的准则。

《阿拉姜色》短评

一场虔诚的朝拜,承载的不仅是信仰,还有爱;最终成就的,不仅是情,更是家。从焚煨到天葬,再到六字真言,信仰有多伟大,没有信仰的人永远无法体味。

7分钟前
  • 饮歌
  • 推荐

藏语公路片是近来值得关注的创作潮流。一方面,它符合中产阶级观众对于公路片的观赏需求,即通过旅途完成家庭与自我疗愈(不同于《在路上》的反叛);另一方面,西藏的宗教精神又使得藏语公路片更加纯粹虔诚,具有超越性,而非《心花路放》《后会无期》式的公路艳遇。编剧扎西达娃曾是先锋派文学的旗手——西藏、先锋派、公路、现代主义,此中有大文章可做。失母的小驴很有诗意。

10分钟前
  • Y2K-nostalgia
  • 推荐

国家给西藏修路,不是让你们去朝拜的

12分钟前
  • 卡卡罗特
  • 很差

比《太阳总在左边》更加的成熟和圆融,导演松太加美术和摄影出生,片子却并不炫技,平静、克制,又饱含情感的温润,不渲染藏族风情奇观以及神化信仰的力量,这一点很难得。故事性和情感浓度上比《太阳》要强很多,大抵讲的是朝圣路上,一个无血缘关系的家庭内部的和解,爱人之心与生之无奈贯穿始终,从悬念开始,到引出情感隔阂,再到后面父子交锋、和解,整体调度自然(几乎一场一镜),表演细节惊喜。特别是女主死后,情感浓烈到让人几次想要落泪。这是平凡人的信仰之路啊,只有祝酒歌相伴,甚至全程与死亡、病痛、骄妄,以及嫉妒心萦绕,一点都不高尚,本质上,感觉是主创在做一次"反骨"的藏民情感模式自剖。

16分钟前
  • 局外人psy
  • 推荐

#年度佳片#藏族同胞也有了值得自豪的导演了,很欣慰。本片给人很多惊喜,虽然故事单薄些,但细节工夫做的很足,人物有立体真实的生命力,感情有层次层层递进,完成度很高!这条信仰之路其实也是救赎之路,还顺带完成了夫妻、母子、继父子之间关系的修缮与升华,丧母的小毛驴更加深了主题,赞!

19分钟前
  • 瑞波恩
  • 力荐

这个题材对我来说就是很煽。

23分钟前
  • 少年夏不安
  • 推荐

死在朝圣路上幸福,还是死在医院里幸福?可以想见在观众中会引起的讨论,包括在藏族内部。影片得以商业放映,显然还是因为迎合了一些关于藏文化的想象,但值得肯定的是导演本人似乎并没有这样的志向,一如既往致力于用扎实的影像语言讲述一个动人的亲情故事。一些段落展现了嘉绒、安多和卫藏的差别,挺有意思。风景极美。最后一幕没有结束在甘丹寺,用画外音交代过去,有点可惜。

27分钟前
  • 风间隼
  • 还行

比起《冈仁波齐》的宏观文化和宗教信仰视野,这部从个体而微出发,在朝圣框架下讲的是夫妻、亲子关系的处理。 虽然不太认可女主的选择和决定,但是,尊重她的执念吧。藏族人就是这样执着的。而对我来说,还是更喜欢《冈仁波齐》这一类~

28分钟前
  • 零度倾斜
  • 还行

过3⭐松太加打开了一种探索藏族文化的影像可能性,这里面有宗教、世俗和现代化,它们共同塑造了当下的藏族人。不过长镜头的痴迷运用倒是造成了两个问题: 一个是让佛性顿悟融入凝视画面;另一个是人物过分依赖于画面的表意,缺乏世俗层面的展现。不过,如果松太加执着于此,倒也不可,只是属于小道了。

33分钟前
  • 鲜有废客
  • 还行

如果冲着藏地风光去看《阿拉姜色》,应该会失望而归。如果只从信仰和朝圣的角度去解读《阿拉姜色》,未免太过浅薄。藏区和藏民,只是故事的背景和人物;信仰和朝圣,只是故事的文化基底,而诺言、成长与爱,这些人类共通的精神母题,才是电影想要去表达的。一个低沉的开头,一路走到昂扬的结尾。没有刻意煽情,一切点到为止,和解停留在了眼中和心中,甚至这一条践行诺言的路,也结束在了与拉萨一山之隔的公路边。比《冈仁波齐》高明。

38分钟前
  • 筱珊君
  • 力荐

主题是朝圣,却没有强调宗教或信仰,有的只是朴素的情感,真实而动人。容中尔甲竟然演技很不错呢。吐槽一下主创团队:不知道是不是因为午夜场你们要赶着回家睡觉,竟然映前跑来见面会。观众都面面相觑:看都没看你让我问什么问题?更别说好多观众只是冲着"评审大奖"来的,开映前都不知道是什么片子。

40分钟前
  • 晴晏
  • 推荐

朝圣之路,亦是父子和解之路。

42分钟前
  • 后自愈
  • 较差

死亡赋予了夫妻感情独特的变动,男人由中心到局外,是溃败,由他者重回主线,缺乏润色,结局动人却突兀。

46分钟前
  • 乔大路
  • 还行

零星的非电影,是愿意用大半篇幅塑造一个普世空洞形象的第四代还魂。人物惺惺作态,始终处于思考自己该如何表演的状态;超级英雄的剧作,中国电影里可能还要死一万个本伯父才能让主角们自然地认识自我;而最最重要的环境,抱歉经费有限,录了个鸟叫声重复放了二三十分钟,分贝小就以为观众听不清了是吗。人物距离大于五米,脚步声依然是环境声系统中的主体,观众如何能进入这样虚设的空间?河出现在镜头里有水声,雪下起来有风声,(男主借车时)镜头一扫朋友的孩子入镜时脚步声才开始出现,这即是导演对空间的认知。

51分钟前
  • Ada的B计划
  • 很差

可以不信教但不能不尊重信教的人 去看看青藏高原 那是距离蓝天和白云最近的地方 布达拉宫的神圣和虔诚的朝拜人群 藏族人民晒的黝黑的脸上始终挂着笑容 歌曲嘹亮高亢 和城市社会生活完全是不同的体验 人活一世就在自己所知道的三分地里有什么意义

56分钟前
  • 快乐时代
  • 推荐

对外行人而言,虔诚的宗教仪式,既有敬仰的空间,也有不解的距离,被《冈仁波齐》普及之后,分寸拿捏不准,不是乏了就是煽了。幸得《阿拉姜色》一如酒歌,兴叹起落尚有自己的基调。主角被一个新家庭的成员轮转着,过往搅动起不同的怨与念,从隔阂,走向某种融通,结尾断得也巧妙。都是不容易的人,朝圣路上遇见的丹达尔一家,更有侠气。有些固执确实是带刺的,可也许有些人非得这般固执,才找得到自己的尊严与自由。拍得平缓,有耐心的,就有拾到瑰宝的机缘。

60分钟前
  • Mr. Infamous
  • 推荐

经此一片,容中尔甲已力压腾格尔,坐稳老哥汽车音响界的演技担当,唯有班霸韩红出演新版《爱奴》方可与之一决高下。

1小时前
  • 皮革业
  • 还行

男女主的人物关系其实还是有点意思,就是男主知道了至亲的秘密,第三十六种人物原型,不足的是总体还是故事还是比较散,视点在男主、女主、孩子三人来回切换,并且很多表演太直接(不是说思想表达直接),有很多提升的空间。

1小时前
  • Kenvilee
  • 较差

2.5。后半部很一般。

1小时前
  • Mr Fahrenheit
  • 较差

和《小偷家族》一样是一群没有血缘关系的人的悲欢离合、酸甜苦辣,有隔阂和分歧,也有和解和包容。进藏的确不能净化心灵,朝圣的确不能不药而愈,信佛也的确不能万事如意。但是,一条川藏线使他们的内心得以连通,也使他们的血液得以融合。西藏之行让前夫如愿以偿“去了”西藏,让俄玛完成了遗愿,让罗尔基开阔了心胸,让诺尔吾学会了如何与他人(驴)相处,让村民弥补了曾经的幼稚,还让罗尔基和诺尔吾化解代沟,重新上路。一个人从吃醋“情敌”、不理解妻子、和养子没有共同语言,转为可以坚持走完妻子没有走完的路,可以放下嫉妒和狭隘,可以和“情敌”握手言和,也可以对“别人的”儿子视如己出……他最终成为了更好的自己,不是因为佛祖,而是因为妻子,因为养子,因为帮助过他的村民,更是因为他自己。

1小时前
  • 朝暮雪
  • 推荐